La caserne des pompiers de Crocq, installée depuis 1982, nécessitait une remise aux normes pour respecter les règles afférentes au Code du travail et à l’évolution de la réglementation.

Ce sont donc près de 200 mètres carrés de superficie qui se sont ajoutés aux 200 mètres carrés déjà existants pour installer des toilettes et des vestiaires hommes/femmes séparés, une salle de formation et de cours, une alvéole spécifique pour loger l’ambulance, un local pour le standard et un bureau administratif pour le chef de centre.

Une réhabilitation conforme aux normes

Pour la capitaine Soline Rémond, cheffe du groupement technique et logistique du SDIS 23, cette réhabilitation « répond pleinement aux besoins du centre », car il est « important d’accueillir le personnel dans de bonnes conditions » pour qu’il remplisse pleinement ses missions et réponde aux différentes obligations légales.

Avant les prises de paroles, la population s’est rassemblée autour des personnalités présentes (1) pour la cérémonie, au cours de laquelle ont été remis six nouveaux grades (2). Le ruban tricolore a été coupé avant la visite des locaux et la découverte de la plaque commémorative.

Un projet long, complexe et difficile

Au cours des différentes prises de paroles, le capitaine Christophe Bellot Anthony, chef de centre, a tenu à rappeler la « longueur du projet de rénovation » et son « accouchement difficile » tout en saluant la mobilisation financière du SDIS 23 et des 18 communes concernées pour obtenir aujourd’hui « un très bel outil de travail » dont « les sapeurs-pompiers de Crocq peuvent être fiers ». Il a également tenu à rappeler la difficulté à recruter et à se rendre disponible en journée lorsque les jeunes ressources ont des activités professionnelles à assurer parfois loin de la caserne.

Enfin, il a souhaité « que ce bel outil de travail crée l’envie aux forces vives de Crocq de signer un engagement » tout en précisant qu’en 2025, trois jeunes sapeurs-pompiers en fin de cursus de formation pour l’obtention de leur brevet doivent venir étoffer les rangs de la caserne. Avec un certain émoi, il a aussi indiqué qu’il quitterait prochainement ses fonctions de chef de centre de Crocq après 30 ans de service durant lesquels il aura gravi tous les échelons jusqu’au titre de capitaine.

Un financement lourd pour les communes

Au final, le coût de la rénovation s’élève à 986.357 €, financé par deux enveloppes, l’une de 50.000 € du ministère de l’Intérieur, l’autre de 41.679 € pour le SDIS, le solde étant réparti à 50/50 pour les 18 communes d’une part et le SDIS, d’autre part.

Le maire de Crocq, Jean-Luc Pierron, a tenu à rappeler, dans sa prise de parole, que le « coût initial était de 370.000 € ». Pour Bertrand Labar, président du conseil d’administration du SDIS, « les explications sont diverses et variées, probablement une sous-estimation de nos services au départ et des multiples paramètres liés à ce genre de projet », c’est pourquoi, il a tenu à remercier particulièrement l’ensemble des communes qui ont accompagné ce projet jusqu’à son terme.

Un outil efficient, gage de recrutement

Au-delà de cette dimension financière, les 18 communes du Sud Est de la Creuse bénéficient, aujourd’hui, d’une caserne réhabilitée, rénovée et normée pour exercer leurs nombreuses prérogatives. Le colonel Éric Collard, directeur par intérim du SDIS, reconnaît qu’« une inauguration de cette ampleur-là » est l’assurance de donner l’envie aux jeunes citoyens de s’engager car « un centre de secours rénové, c’est un guichet de recrutement potentiel ».

La caserne des sapeurs-pompiers de Crocq en chiffres 

(1) Notamment la présidente du Conseil départemental, Valérie Simonet ; le sénateur, Jean-Jacques Lozach ; le député, Bartolomé Lenoir.

(2) Les promus de cette cérémonie : au grade d’adjudant-chef, l’adjudant Gilles Chastrusses ; au grade de caporale-cheffe, la caporale Ketty Pierron ; au grade de caporal-chef, le caporal Fabien Fenille ; au grade de caporal, le sapeur de première classe Melwin Colas ; au grade de sapeur de première classe, les sapeure de deuxième classe Claire Grégoire et Anthony Colas.