Vernissage d’exposition. « L’œuvre ornée de Mario Prassinos »
Vendredi 28 juillet 2017 – église du Château – Felletin.
Monsieur le Ministre,
Madame la Représentante du Conseil Régional,
Madame la Présidente du Conseil Départemental,
Monsieur le Président de la Communauté de communes,
Madame le Maire,
Madame la Présidente de la Société des Amis de la Cité de la tapisserie,
Monsieur le Président de l’Association Felletin Patrimoine Environnement,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Nous nous réunissons aujourd’hui avec plaisir pour le vernissage de la 59e édition de l’exposition de l’Eglise du Château à Felletin. Elle a pour thématique l’œuvre ornée de Mario Prassinos. Le Commissariat d’exposition est cette année assurée conjointement,d’une part par Catherine Prassinos, sa fille, expert de l’œuvre de l’artiste, Thierry Rye, conseiller artistique et scientifique, et la Cité internationale de la tapisserie d’autre part.
Je me réjouis que cette exposition puisse avoir lieu, 101 ans après la naissance de l’artiste en 1916. Nous souhaitions le faire l’an dernier mais l’ouverture de la Cité a absorbé nos énergies. Il était légitime de rendre hommage à cet artiste pour qui la tapisserie a été un moyen privilégié d’expression et qui, je m’en rends compte en étudiant son parcours, lui a permis de dépasser le cadre plus classique de la peinture et du dessin.
D’origine gréco-italienne, né en Turquie, sa famille rejoint la France en 1922. Il s’intéresse très rapidement à l’art et se dirige d’abord vers la peinture puis la gravure. De fameuses galeries, comme la galerie La Demeure, reconnaissent très vite son travail ; il travaille avec des artistes et écrivains renommés, en tant qu’illustrateur, mais aussi comme créateur de reliures pour les éditions Gallimard.
Désireux de donner une dimension monumentale à son œuvre, Mario Prassinos s’intéresse à la tapisserie. Il est pour cela guidé par Jean Lurçat, qui l’initie à la méthode du carton numéroté. Il a d’ailleurs également réalisé de très grandes fresques, comme celle qui ornait l’entrée de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs d’Aubusson et qui a été restaurée pour l’ouverture de la Cité internationale de la tapisserie il y a un an.
Autre lien entre les disciplines artistiques, les grandes tapisseries évoquent le théâtre pour Mario Prassinos et il est créateur de décors et costumes pour Jean Vilar et le Festival d’Avignon.
Je suis heureux que l’hommage à Mario Prassinos se poursuive avec la sortie, en 2018, d’un catalogue raisonné de son œuvre tissé, pour lequel une souscription est déjà en place.
Cette présente exposition fait partie des différentes expositions liées à l’activité de la Cité :
- Le parcours de la Cité avec l’expace Tolkien et des œuvres issues de toute la planète dans la section « Tapisseries du Monde »,
- 7 ans de création en Aubusson avec l’exposition au Centre culturel et artistique Jean Lurçat des œuvres des appels à projets successifs pour la création de tapisseries contemporaines (dans le cadre du Fonds régional d’acquisition de tapisseries contemporaines).
Je remercie bien évidemment nos prêteurs et partenaires :
- – Catherine Prassinos et Thierry Rye, ses ayant-droits, et la donation Prassinos,
- – le Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine d’Angers,
- – le Mobilier National,
- – le FRAC Limousin,
- – l’Abbaye-école de Sorèze/Musée Dom Robert et de la tapisserie du XXème siècle,
- – le Centre National des Arts Plastiques,
- – Monsieur Celura,
- – Monsieur Boigues,
- – l’Association Felletin Patrimoine Environnement, son Président, ses bénévoles,
- – l’équipe de la Cité pour le montage.
Je souhaite un plein succès à cette exposition. La culture réunit, rassemble les diversités et le rapprochement Aubusson-Felletin est intéressant.
Que la réussite de la Cité rejaillisse sur tout le territoire.