« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement »
Les choix budgétaires annoncés par le Gouvernement font apparaître des perdants et des gagnants. A ce jour, le sport ne peut prétendre appartenir à la seconde catégorie.
Je souhaite vivement que le débat parlementaire qui va bientôt s’ouvrir renforce la nécessaire confiance entre l’État et le mouvement sportif. Chez ce dernier, l’inquiétude est installée et les doutes doivent être dissipés.
Nous prenons acte des avancées comme autant d’encouragements à poursuivre avec force la recherche de ressources supplémentaires. La hausse de vingt-cinq millions d’euros des crédits alloués à l’accompagnement des athlètes de haut niveau, condition indispensable à l’obtention de résultats dans les grandes compétitions internationales, est à souligner. Je salue également le geste de quinze millions d’euros destinés à encourager la pratique sportive.
Je demande à Madame la Ministre une présentation plus explicite de son budget, afin que cesse la bataille des chiffres aujourd’hui engagée. Démontrez-nous qu’à périmètre constant, le budget de fonctionnement du Ministère n’enregistre pas une amputation de trente millions d’euros.
L’année 2018 aura vu émerger un consensus autour de la création de l’Agence nationale du Sport comme symbole d’une nouvelle gouvernance. Nous comprenons votre volonté de ne pas agir précipitamment. Mais surtout, ne sous-estimons pas l’attente générée par la perspective de donner naissance à cette instance.
Enfin, par la réduction du nombre de CTS (Cadres Techniques Sportifs), ne tuons pas la poule aux œufs d’or en fragilisant l’encadrement d’un sport de haut niveau qui joue souvent un rôle d’entrainement pour la démocratisation de la pratique sportive.